Résumé |
| Seth Morley, océanographe, est transféré avec sa femme Mary sur Delmak-O. Ils y retrouvent Ben Tallchief, qui a obtenu sa mutation en adressant une prière vers les mondes divins, et 12 autres humains. Mais nul d'entre eux ne connait le but de leur colonie et quelles sont leurs instructions. Ils deviennent de plus conscients qu'ils sont tous des ratés, affublés chacun d'un vice, et dont la spécialité technique n'est d'aucune utilité sur ce monde. Et quel est cet Edifice mystérieux qui semble se déplacer au fur et à mesure qu'on l'approche ? Quelle est la véritable fonction de ces autochtones gélatineux, les tench, qui reproduisent les objets qu'on leur présente ? Pourquoi l'un d'entre eux ne fait-il que reproduire le Livre d'A.J Spectowsky « Comment j'ai ressuscité d'entre les morts à mes moments perdus comme vous aussi vous pouvez le faire » ? Mais ce qui préoccupe le plus les membres de la colonie, c'est la mort qui frappe l'un d'entre eux, puis un autre, puis un troisième...
« Et si Delmak-O, avec sa subjectivité et sa non-communication, n'était qu'une image de la Terre? « -- Stan BARETS in Le Science-Fictionnaire, T. 1.
Voir ce qu'en ont dit Jean-Pierre ANDREVON dans FICTION n° 234 et Alain DORÉMIEUX dans FICTION n° 231.
| |
Remarques |
| La progéniture de l'Édifice rappelle la nouvelle Autofac. Une ébauche du tench reproducteur d'objets existe dans la nouvelle Payez l'imprimeur.
| |
Une page |
| Ils poursuivirent leur route jusqu'à un fleuve apparemment trop large pour être traversé et firent halte. « Il faudra longer la rive », dit Thugg. Il fronça les sourcils en ajoutant : « J'étais déjà venu dans ce coin, mais je n'avais jamais vu de fleuve. » Frazer eut un ricanement. « C'est à cause de vous, Morley. L'eau est votre élément. — Étrange remarque, déclara Maggie Walsh. Insinuez-vous que le paysage se modifie en fonction de notre attente ? — Je plaisantais », répondit Frazer d'une voix offensante. — C'était quand même une idée bizarre, poursuivit Maggie Walsh. Vous savez que, selon Specktowsky, nous sommes « prisonniers de nos prévisions et de nos préconceptions ». Et que l'un des termes de la Malédiction est que nous restons embourbés dans la pseudo-réalité de ces inclinations. Sans jamais voir la réalité telle qu'elle est. — Personne ne voit la réalité telle qu'elle est, observa Frazer. Ainsi que l'a prouvé Kant. L'espace et le temps sont des modes de perception, par exemple. Le saviez-vous ? » Il donna une bourrade à Seth Morley. « Saviez-vous ça, monsieur l'océanographe ? — Oui », répondit-il, bien que n'ayant jamais entendu parler de Kant. « Spectowsky dit qu'à l'heure ultime nous verrons la réalité telle qu'elle est, reprit Maggie Walsh. Lorsque l'Intercesseur nous libérera de notre monde et de notre condition. Lorsque par son intérmédiaire la Malédiction cessera de peser sur nous. » Russel prit la parole: « Parfois, même durant notre vie matérielle, nous en avons des visions fugitives. — Uniquement si l'Intercesseur soulève le voile à notre intention », précisa Maggie Walsh. [p. 127 de l'édition Ailleurs & Demain]
| |
Commentaire de l'auteur |
| [...] un véritable coup de poker pour faire du neuf. Mais il n'y a rien de neuf là-dedans. [...] [commentaire complet] | |
|
Publications françaises |
- collection Ailleurs & Demain, Laffont, 1972 [trad. Alain DORÉMIEUX]. ISBN: 2-221-02123-1
- J'Ai Lu n° 774, 1977. ISBN: 2-277-11774-9
- Livre de Poche n° 7085, Librairie Générale Française, 1987. ISBN: 2-253-04311-7
- in AURORE SUR UN JARDIN DE PALMES, collection Omnibus, Presses de la Cité, 1994. ISBN: 2-258-03698-4
- 10/18 (Domaine Etranger) n° 3287, déc. 2001. ISBN: 2-264-03001-1
| |
Liens externes |
|
Une critique par Michèle Roger-Morini sur le site de Marc Branchu.
| |