Loterie solaire Couverture  de 'Loterie solaire' (Cliquer pour la voir en grand) Couverture .1 de 'Loterie solaire' (Cliquer pour la voir en grand) Couverture .2 de 'Loterie solaire' (Cliquer pour la voir en grand) Couverture .3 de 'Loterie solaire' (Cliquer pour la voir en grand) Couverture .4 de 'Loterie solaire' (Cliquer pour la voir en grand)
Solar lottery (écrit en 1954, publié en 1955)

Résumé  

      Ted Benteley est un biochimiste de 33 ans qui vient d'être licencié. Idéaliste, las de la corruption de cette société régie par la théorie des jeux, il se rend aussitôt au Directoire pour prêter serment au Meneur de Jeu Reese Verrick. Mais ce même matin, la bouteille de la loterie magnétique désigne un autre Meneur de Jeu, Léon Cartwright, un réparateur, non classifié, prestonite, pour remplacer Verrick comme leader.
     Cartwright va devoir affronter les assassins légaux avec pour seule protection la garde prétorienne de télépathes. Son but est de survivre assez longtemps pour favoriser l'expédition de localisation de la dixième planète mythique découverte par John Preston, le fondateur du culte Prestonite.
     Quant au naïf Benteley, désormais serf de Verrick, il se retrouve au milieu de cette lutte acharnée pour le pouvoir, découvrant que la corruption règne également au plus haut niveau. Son idéalisme changera la face du monde.


Remarques  
       Certains thèmes (société basée sur le jeu, comment duper un télépathe...) seront réutilisés ultérieurement dans le roman Les joueurs de Titan.

Une page  

    
    — J'aimerais pouvoir démolir tout ça d'un seul grand coup. Mais c'est inutile. Ca s'écroule tout seul. Tout est creux, vide, métallique. Les jeux, les loteries — des jouets colorés pour enfants ! Seul le serment fait que cela tient encore. Situations à vendre, cynisme, luxe et pauvreté, indifférence... et les hurlements de la TV qui couvrent tout. Un homme va en assassiner un autre et tout le monde applaudit et regarde. En quoi croyons-nous ? En de brillants criminels travaillant pour de puissants criminels. Et nous vouons notre fidélité à des bustes en plastique.
    — Le buste est un symbole, et il n'est pas à vendre. (Les yeux d'Eleanor lancèrent un éclair de triomphe.) Tu le sais, Ted. La fidélité est notre bien le plus précieux. La fidélité qui nous relie, celle qui lie le serf à son protecteur, l'homme à sa maîtresse.
    — Peut-être, dit lentement Benteley, devrions-nous être fidèles à un idéal.
    — Quel idéal ?
    L'esprit de Benteley se refusa à formuler une réponse. Ses rouages étaient bloqués. Des pensées inhabituelles et incompréhensibles se frayaient un chemin jusqu'à une conscience qui ne désirait pas les accueillir. D'où provenait ce torrent ? Il l'ignorait.
    — C'est tout ce qu'il nous reste, finit-il par dire. Nos serments. Notre fidélité. C'est là le ciment sans lequel tout l'édifice s'effondrerait. Et que vaut-il ? Pas grand-chose. Il commence déjà à s'effriter.
    — Ce n'est pas vrai, s'écria Eleanor.
    — Moore est-il loyal envers Verrick ?
    — Non, et c'est pourquoi je l'ai quitté. Lui et ses théories ! C'est tout ce qu'il connaît ! (Ses amulettes porte-bonheur se balançaient furieusement.) Je hais tout cela !
    — Verrick lui-même n'est pas loyal, dit Benteley doucement, observant les réactions de la jeune femme, dont le pâle visage exprimait une totale stupéfaction. Ne blâme pas Moore. Il essaie de monter le plus haut possible, comme tout le monde, comme Reese Verrick lui-même. N'importe qui jetterait son serment aux orties pour disposer d'une plus grosse part du butin, d'un petit peu plus d'influence, de puissance. C'est une énorme bousculade vers le sommet, et rien, aucun obstacle, ne les arrêtera. Quand toutes les cartes seront sur la table, tu verras ce que vaut la loyauté.
    — Verrick ne romprait jamais son serment ! Jamais il ne laisserait tomber ceux qui dépendent de lui !
    — Il l'a déjà fait. Il a violé un code moral en me laissant prêter serment. Tu dois le savoir mieux que personne, n'est-ce pas ? J'ai prêté serment de bonne foi.
    — Dieu ! s'exclama Eleanor avec lassitude. Tu ne lui pardonneras jamais cela, n'est-ce pas ? Parce que tu crois qu'on s'est moqué de toi.
    — C'est plus grave que cela, ne t'y trompe pas. Toute cette misérable structure commence à révéler son véritable caractère. Tu le verras, un jour. Moi je l'ai vu et je suis prêt. Que peut-on attendre, d'ailleurs, d'une société fondée sur les jeux et l'assassinat ?

[ch. 8, p. 284 de l'édition Omnibus] 

Commentaire de l'auteur  
       C'est mon premier roman de science-fiction. [...] J'ai donc écrit un roman vanvogtien. [...] si l'on songe à ce qu'était le domaine à ce moment-là, c'était un sacré bon roman.

[commentaire complet]

Publications françaises  
  • Galaxie-Bis n° 49 (Spécial n° 7) , Opta, avril 1968 [trad. Frank STRASCHITZ] (avec 3 nouvelles d'autres auteurs)
  • J'Ai Lu N° 547, 1974 (réédité ensuite, par exemple en fév. 1984 et avril 2003). ISBN: 2-277-12547-4
  • in LA PORTE OBSCURE, collection Omnibus, Presses de la Cité, 1994. ISBN: 2-258-03699-2
Liens externes  
 L'avis de Marc Branchu sur son site.


Roman précédentOrdreRoman suivant
Les joueurs de Titan  alphabétique  (index)Les machines à illusions
Les pantins cosmiques  d'écriture  (index)Les chaînes de l'avenir

----------
PKDLe ParaDick ...est hébergé par Dern. modif. le 09 avril 2006 à 18h05
Copyright: © Gilles GOULLET, 1996-2006
nooSFèrenooSFère, l'encyclopédie de la SF