Résumé |
| Au bout de 18 ans, Ted Barton revient à Millgate, le petit village perdu de Virginie qui l'a vu naître et grandir. Il se souvient de tout le village en détail. Mais la réalité est loin de correspondre à ses souvenirs. Et les archives du journal local prétendent que Ted Barton est décédé de la scarlatine à 9 ans, à l'époque où dans son souvenir sa famille a quitté Millgate. Ses souvenirs sont-il faux ? Mais pourquoi cet étrange gosse prétend-il savoir qui Ted Barton est réellement ?
On peut consulter la critique (parue dans FICTION n°352, de Pierre-Paul DURASTANTI, ou (parue au même endroit) celle de Jean-Claude DUNYACH.
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Remarques |
| Plus fantastique que SF.
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Une page |
| Mlle James se pencha vers lui. — Mr Barton. Je me trompe peut-être mais vous me donnez très nettement l'impression de penser qu'il se trame quelque chose d'important à Millgate. Je me trompe ? Un rictus plissa les lèvres de Barton. — Quelque chose d'inhabituel, en tout cas. Au-delà même des limites de l'entendement humain. — Ici ? A Millgate ? Il s'entendit articuler d'une voix blanche : — Il faut que je sache. Je ne peux pas continuer comme ça. Quelqu'un dans cette ville doit connaître la vérité. Vous ne pouvez rester plantés là, comme si tout ce qui se passe était parfaitement ordinaire ! Il doit bien y avoir quelqu'un qui sait ! — Qui sait quoi ? maugréa Meade. — Qui sait qui je suis, lâcha Barton. Ses deux interlocuteurs s'ébrouèrent, vaguement affolés. — Comment cela ? bredouilla Mlle James . Y a-t-il quelqu'un ici qui vous connaît ? — Il y a quelqu'un ici qui connaît tout. Le pourquoi, le comment... tout. Je ne comprends pas ce qui se prépare mais cela ne me dit rien qui vaille. Et pendant ce temps vous continuez joyeusement votre train-train comme si de rien n'était. Il se leva brusquement. — Excusez-moi. Je suis épuisé. A bientôt. — Où allez-vous ? demanda Meade. — Je monte à ma chambre. Dormir. — Ecoutez, Barton. Je vais vous donner des barbituriques. Cela vous calmera. Si vous voulez passer me rendre une petite visite à la clinique demain, je vous examinerai. Vous me paraissez bien nerveux. Pour un homme de votre âge... — Mr Barton, dit Mlle James d'une voix douce, patiente, un sourire rassurant figé sur ses lèvres. Je vous affirme que rien d'extraordinaire n'est jamais arrivé ici. Malheureusement, d'ailleurs. Millgate est l'endroit le plus banal du monde. Si je pensais que quoi que ce soit puisse révolutionner la routine de notre petite ville, je serais la première à m'y intéresser, croyez-moi. [chapitre 4, p. 41 de l'édition SuperLights Futurama]
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Commentaire de l'auteur |
| [...] Nul doute que ce soit le meilleur roman fantastique jamais publié. [...] c'était de ma part une tentative délibérée pour voir si j'étais capable d'égaler des gens comme Clive Cartmill, Heinlein, Padgett... [...] [commentaire complet] | |
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Publications françaises |
- SuperLights Futurama n° 16, Presses de la Cité, 1984 [trad. Jean-Luc ESTEBE]. ISBN: 2-258-01345-3
- Livre de Poche n° 7136, Librairie Générale Française, 1991. ISBN: 2-253-05722-3
- in LA PORTE OBSCURE, collection Omnibus, Presses de la Cité, 1994. ISBN: 2-258-03699-2
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