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Deus Irae (écrit en 1975, publié en 1976)

Résumé  

      Malgré son handicap (il n'a ni bras ni jambes), Tibor McMasters est peintre. Engagé par l'Eglise des Serviteurs de la Colère pour réaliser une fressac (fresque sacrée), il se voit contraint de partir affronter les dangers du monde pour trouver Carleton Lufteufel.
     Carleton Lufteufel, c'est le Deus Irae, le Dieu de la Colère. Il y'a quelques temps, c'est lui qui a déclenché l'apocalypse nucléaire. C'est pourquoi certains survivants ont fondé une religion sur lui, le jugeant plus puissant que le Dieu chrétien.
     Dieu chrétien que vénère Pete Sands. Il cherche même une expérience mystique en expérimentant toutes les drogues qu'il arrive à se procurer.
     Lufteufel est-il vraiment un Dieu ?
     Sur la divinité et la création artistique.


Remarques  
       co-écrit avec Roger ZELAZNY. Ré-utilise des thèmes ou idées des nouvelles Autofac (pp. 132-135 et 184-187), Le grand O (pp. 108-114, ch.12: pp. 171-179) et Planète pour hôtes de passage (la rencontre avec les mutants, pp. 118 à 127)

Une page  

    Plutôt crever qu'aller là-bas, se dit-il, si Tibor y est déjà... eh bien, tant pis, c'est que je n'ai pas de chance. Lui non plus, d'ailleurs. Après tout je cherche à l'aider. Enfin... Il ne savait plus du tout où il en était et se rendit compte qu'il ne pourrait avoir aucune certitude avant de se trouver au pied du mur. Comme les existentialistes, je définirai mes intentions après coup, à la lumière des actes que j'aurai commis.La pensée suit l'acte, ainsi que l'enseigna Mussolini. In Anfang war die Tat, dit Goethe dans son Faust. Au début était l'acte, et non le verbe contrairement à ce qu'écrit Jean. Jean et sa doctrine du Logos ou la grecquisation de la théologie.
    Il sortit de son bagage une paire de jumelles ; elles lui permirent de scruter l'horizon pour essayer de voir ce qui l'attendait plus loin. Le monde. Un zoo grouillant. Des espèces ici qui n'existent pas là. Des créatures dont tout le monde avait peur, d'autres dont nul ne soupçonnait seulement l'existence humaine, supra-humaine, quasi humaine, pseudo-humaine, tout ce que l'on peut imaginer, et aussi ce qui ne saurait s'imaginer. A droite, l'abri du grand C. Ce n'est toujours pas par là qu'il irait, nom de Dieu de nom de Dieu! Les autres solutions ? Il regarda attentivement dans les jumelles dont il apprécia au passage les propriétés réfractives sur la lumière. Des champs, avec des fermiers, robots et humains, qui arpentaient la terre âcre... difficile de distinguer les robots des vrais. Tu es né de la poussière et tu retourneras à la poussière, songea-t-il. Dann es gehet dem Menschen wie dam Vier; wie dies stirbt, so stirbt mer auch. Il en va de l'homme comme de l'animal : ils meurent de la même façon.
    Qu'est-que cela veut dire, mourir ? Ce qui est unique ne peut que périr. La nature procède par surproduction de chaque espèce. L'unicité est une faute, un échec de la nature.

[p. 167-168] 

Commentaire de l'auteur  
       [...] C'était donc plus ou moins un boulot d'amateur que nous continuions juste pour le plaisir. [...]

[commentaire complet]

Publications françaises  
  • Présence du Futur n°238, Denoël, 1977 [trad. Françoise CARTANO] ISBN: 2-207-30238-5
  • Folio SF n° 39, Gallimard, décembre 2000 [trad. Françoise CARTANO] ISBN: 2-07-041770-0


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