La 1o chose à noter est ici un élément classique des récits de Dick : l'histoire prend corps dans une société rigide et oppressante, qui fait appel à des notions qui sont également classiques chez l'auteur : hiérarchie, organisation stricte, bureaucratie et administration (le but est ici de protéger cette « stabilité »). L'auteur utilise à cet effet un vocabulaire tout à fait explicite : il y est question de bureau, de contrôleur, de centre, etc.
Lehéros va alors être amené à transgresser le système, ce qui constitue également un élément classique de l'auteur : il met en place une structure sociale (qui semble d'ailleurs, comme toujours, fonctionner), et s'intéresse alors au moyen de la dépasser.
Dick nous entraine sur le terrain du voyage temporel : l'invention de Benton lui permet, sans qu'il le sache, de voyager dans le temps. La réalité de la pièce où il se trouve se dissout, il tombe dans un tunnel spatial et temporel, et se retrouve dans un champ, où se trouve un globe.
Dès lors, la thématique du
voyage temporel est ici en fait tout à fait accessoire. Une autre
thématique me semble beaucoup plus intéressante : celle de la
responsabilité du personnage face à ses actes, qui peut aussi
être vue comme celle de la domination du personnage par un élément
étranger : tout au long de sa découverte du globe, une voix ne
cesse de lui répéter qu'il doit prendre garde. Benton n'obéit
pas : s'agit-il de sa volonté personnelle d'aller contre ce qui lui
est indiqué, ou d'un réel contrôle mental de la part du globe ?
En bref, s'agit-il d'un réel choix de l'individu
face à quelque chose qui le dépasse ? Bien qu'il soit clair que le
globe contrôle Benton, la question mérite d'être posée.
Implicitement, Dick aborde un autre de ses thèmes classiques : une autre réalité vient prend place dans l'univers très oppressant de départ... Le dénouement conduit à la renaissance d'une cité antique enfouie par dieu dans un globe.
Plusieurs remarques peuvent être faites :
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Dern. modif. 02 octobre 2002 à 15h45.
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