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Simulacron III, de Daniel F. GALOUYE (1963) |
Un homme disparaît
soudain du fauteuil où il était
assis. Aussitôt, ses amis, ses collègues oublient jusqu'à son
existence ; un dessin disparaît tout aussi brutalement de la table
où il était posé ; une route, un paysage s'effacent subitement
devant une voiture. En revanche, une jeune femme apparaît,
mystérieusement...
Ces événements,
seul un homme semble en avoir
conscience : Douglas Hall, l'assistant de Hannon Fuller,
l'inventeur du Simulateur d'environnement total Simulacron
3. Fuller est mort ; accident selon les dirigeants de la
REACO, la puissante société qui doit exploiter à son profit la
fabuleuse machine destinée à supplanter les Sondeurs de réactions
publiques ; assassinat selon Hall.
Mais qui aurait
tué Fuller ?
[Quatrième de couverture]
Extrait (page 57) :
J'attendis que le
flot de paroles soyeuses reprenne mais n'entendis que le bruit
régulier de sa respiration. Elle s'était endormie. Sur ses joues
brillaient des petites rivières de mercure.
Oui, exactement
comme moi, elle fuyait quelque chose. Mais bien que partageant
peut-être le même désespoire, nous ne pouvions communiquer car,
pour quelque incompréhensible raison, elle désirait qu'il en fût
ainsi.
La voiture montait
une colline, révélant dans la lumière de ses phares un paysage que
je n'avais encore jamais vu.
Au sommet de la
colline, une terreur galciale me paralysa. J'écrasai le frein, et
le véhicule s'arrêta en quelques mètres, en douceur.
Jinx changea de
position sans me réveiller.
Je restai alors
assis, les yeux fixés droit devant moi, pendant un temps qui
sembla durer une éternité.
À une centaine de
mètres plus loin, la route s'achevait brusquement. Au delà, le paysage
s'interrompait net, comme tranché au couteau ! De chaque côté du ruban
d'asphalte, la terre elle-même sombrait dans une impénétrable barrière de
ténèbres absolues.
Il n'y avait rien derrière
cette barrière. Rien, pas même de lune ni d'étoiles — rien que le néant à
l'intérieur du néant, tel qu'on doit le trouver au plus lointain de
l'infini.
Ce livre, ayant été
écrit en 1963, pourrait être qualifié de « pré-dickien ».
Adapté en 1999
au cinéma par Josef RUSNAK (qui m'est inconnu, par contre un des
producteurs est Roland EMMERICH, oui, le réalisateur de
Stargate, de Independance Day, de Godzilla, aïe
aïe aïe !), sous le titre Passé virtuel. J'en parle dans la section des films dickiens.
Merci à Philippe Hennebert
de nous avoir signalé, sur la liste PKD francophone, que ce livre avait déjà été adapté, en téléfilm, par Werner
FASSBINDER en 1974, sous le titre « Welt am Draht » dont voici la fiche sur
l'Internet Movie DataBase.
L'autre côté du rêve, d'Ursula LE GUIN (1971) |
Une fois au lit, on fait l'amour. L'amour ne se contente pas de demeurer là, comme une pierre, il faut le faire, comme le pain ; le refaire tout le temps, le renouveler. Et quand c'est fait, on reste allongés dans les bras l'un de l'autre, on retient son amour, on s'endort. Et on rêve. Tout le problèmé, c'est que George Orr, au réveil, s'aperçoit que ses rêves ont le pouvoir de changer le monde ; et chaque monde nouveau implique un nouveau passé (y compris le nôtre, à l'occasion). Pourquoi ? Parce que tout rêve, même les pierres ; et que nos vies sont des rencontres de rêveur et des échanges de rêves. De cauchemars aussi, quelquefois. Le monde alors devient affreux, se peuple de guerres atomiques et d'invasions extra-terrestres. Il faut maîtriser le fantastique pouvoir de George Orr. Et le meilleur moyen, sans doute, serait qu'il apprenne à se maîtriser lui-même.
[Quatrième de couverture]
Remarques :La trilogie
chronolytique, de Michel JEURY : |
Livre de Poche nos 7118 et 7165 et Pocket SF nos
5130. ISBN : 2-253-05141-X, 2-253-07165-X et 2-266-01112-X
(certains semblent épuisés) 2039. Voici venu le temps des hypersystèmes. C'est la lutte finale pour la domination du genre humain. Entre Dunn et Lunar, l'humanité va connaître l'unité annoncée par les prophètes. Shri Asanab Van Varagan, numéro 3 de l'Ecosénat, pourra-t-il l'empêcher ? Pendant que le syndrôme psychiatrique Soleil chaud poisson des profondeurs fait des ravages dans toutes les castes de la population et que, aux portes de l'empire, les cavaliers de Malek Ozoungaria attendent les premiers signes de déconfiture pour donner l'assaut à l'hôpital Garichankar, puis au monde tout entier... [Quatrième de couverture de Soleil chaud poisson des profondeurs] Remarques :
Sous réserve, je ne
les ai pas (encore) lus. | |
Mais si les papillons trichent, de Pierre SURAGNE (1974) |
Soyez heureux et
fiers, car vous êtes citoyen de l'Union Fasciste des États
d'Amérique !
Votre pays est le seul,
et le plus grand. Il détient le plus faible pourcentage d'Anormaux au
monde ! Soyez heureux et fier ! Même vous, Price Mallworth,
prêtre de la Nouvelle Religion Catholique Éclairée, pour la
paroisse 16 de Tucumcari !
Même si vous vous
plaignez de tendances marquées à l'asthénie, même si votre promise a des
troubles de mémoire, et confond le temps... même si elle s'imagine que
vous êtes déjà unis depuis des années...
Et si cela vous arrive
de quitter ce monde par moments, sans comprendre comment ni
pourquoi... ne cherchez pas, Price Mallworth. Vous n'êtes pas de
taille... Et les Dieux ne sont pas ceux que l'on imagine...
[Quatrième de couverture]
Extrait (chapitre III, page 49) :
La rue était large
et grise, et Price se trouvait planté au milieu.
— Dieu Nouveau ! murmura-t-il atterré. Qu'est-ce qui
m'arrive ?
« Cela »
s'était passé
en un quart de seconde, de façon tout à fait
incompréhensible. L'instant d'avant, il se trouvait dans cette rue
de la paroisse 16 de Tucumcari, en route vers son église, et à
présent...
Un sursaut de
révolte instinctive traversa son esprit. Il dit, à haute
voix :
— Ce n'est pas possible. Je suis en train de rêver...
Mais il savait déjà,
tout au fond de lui-même, qu'il ne rêvait point. Que quelque chose
de réellement stupéfiant venait de se produire.
Avant que la peur ne
le gagne tout à fait, il laissa courir son regard
alentour. Goulûment.
Et plus il
regardait, enregistrant visuellement les détails effarants du
paysage, plus il sentait monter en lui la certitude tout à fait
aberrante de ne plus se trouver à Tucumcari. Ni même peut-être en
U.F.E.A.
La rue ne
ressemblait à rien de connu. Jamais, au cours de ses voyages, il ne
s'était trouvé en pareil endroit. Pas plus que les films
documentaires ne laissaient dans sa mémoire un souvenir précis qui
se puisse juxtaposer à cette réalité.
Réalité ?
Dieu Nouveau !
oui... c'était bel et bien une réalité. Ne serait-ce que cette
pluie, ce crachin postillonnant et froid...
Le titre fait référence à la
fameuse phrase taoïste : « Un homme rêve qu'il est un
papillon. Quand il s'éveille, il ne se souvient pas s'il est un homme qui a
rêvé qu'il était un papillon, ou s'il est un papillon qui rêve maintenant
qu'il est un homme. »
Influence claire de Dick, le
point de vue passe de celui de Price à celui de sa femme Natcha, Price
oscille entre deux réalités, critique des psys, etc.
La vie comme une course de char à voiles, de Dominique DOUAY (1978) |
Dans le cadre des
îles anglo-normandes, qu'un dôme protègé d'obscures menaces
extérieures, François Rossac, mène une existence privilégiée.
L'argent, les filles, la gloire : tout lui glisse des mains
avec facilité. Dans sa catégorie — le char à voiles de
compétition — il est le meilleur.
Trop beau pour être
vrai : cet univers paresseux s'effrite sous les yeux de
Rossac. C'est d'abord une piste dont il ne reconnaît pas le tracé,
des scènes dont ses amis n'ont aucun souvenir, un subtil changement
du décor quotidien, de mystérieux personnages qui semblent surgir de
son passé pour lui arracher un aveu...
Le monde est une
peau de chagrin, constate Rossac qui doit, seul, partir à la
découverte de la réalisté. Mais comment distinguer la vérité de
l'illusion, dans cette société de l'an 2000 qui paraît livrée tour à
tour aux généraux, aux sectes millénaristes, aux sociétés
multinationales ?
Qui est
Rossac ? Un schizophrène, un manipulateur, ou un rêveur qui
lentement s'éveille à une étrange réalité ?
[Quatrième de couverture]
Extrait (page 48) :
Le sourire
affiché par Julie se mua en une grimace de perplexité.
« Je ne sais pas. Bon sang, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
— Je l'ignore autant que toi. Il respira un grand coup, se
leva. Tu viens ? Le mieux est de s'en rendre compte par
nous-mêmes... » L'espace d'une seconde, elle parut hésiter, puis
se décida et suivit François. Ils franchirent le porche. A
première vue, tout semblait normal. Mais, alors qu'ils se
dirigeaient vers l'endroit où ils avaient laissé la moto, une
impression d'étrangeté tourmenta le jeune homme. Ce n'est qu'au
moment où il démarrait qu'il comprit qu'il n'avait jamais réellement
vu l'avenue sous cet aspect. Même au coeur des heures les plus
creuses de la nuit, il y avait toujours des groupes de touristes
qui apportaient un peu d'animation. Et pourtant, à cet instant,
aussi loin que son regard portât, il ne voyait
personne. L'avenue paraissait rigoureusement déserte. Les bars
et les boutiques brillaient de tous leurs feux comme à
l'habitude, mais les uns et les autres étaient vides, sans
exception. Ni clients, ni serveurs, ni vendeurs. La certitude
naquit en lui qu'il pourrait entrer dans n'importe quel magasin,
emporter ce que bon lui semblait sans que personne ne vînt s'y
opposer.
L'avenue n'était
qu'un gigantesque décor planté là par un metteur en scène
dément.
Un décor planté
là pour moi... Merde, ça ressemble à de la paranoïa ou je ne m'y
connais pas ! N'empêche que c'est la deuxième fois en
vingt-quatre heures que l'absurde s'introduit dans ma vie, fait
vaciller ce monde que j'étais en droit de considérer comme
connu, intangible... Et, comme hier, je demeure le seul capable
de distinguer réellement cette absurdité, le seul à garder assez
de forces pour réagir, le seul aussi à me souvenir de ces
aberrations. Julie, comme tous les autres acteurs de cette cérémonie
incompréhensible, a sans doute déjà tout oublié.
D'ailleurs, si cette avenue n'était pas aussi déserte, s'il se pré-
sentait quelqu'un, je sais que je n'aurais même pas le courage
de m'arrêter, de l'interroger, de le forcer à se souvenir. Parce
que, tout au fond de moi, je préfère croire que ces aberrations
ne touchent pas vraiment la réalité, qu'elles concernent seulement la
perception que j'ai du monde. A tout prendre, il est
plus facile d'admettre sa propre déviance mentale. Penser que
l'univers tout entier sombre dans la folie... Jusqu'où cela
m'entraînerait-il ?
On peut lire la critique
de Philippe CURVAL dans sa 5ème Chronique du temps qui
vient parue dans le no 6 (décembre 1978) de Futurs.
Voir aussi, du même auteur,
la nouvelle L'oberlieutenant, Géronimo et les
trompettes de l'Apocalypse (in Pardonnez-nous vos
enfances, anthologie dirigée par Denis GUIOT, Présence du Futur
no 250, Denoël, 1978), qui est située dans un univers proche de
celui du présent roman.
Plus généralement, il est
bon de signaler que DOUAY est un auteur qui a beaucoup traité le thème de la
réalité. Voir par exemple Dori et la suite ou certaines des autres
nouvelles du recueil Le monde est un théâtre (Présence du Futur
no 331, Denoël, 1982).
Requiem pour Philip K. Dick, de Michael BISHOP (1987) |
Hélas, Philip K. Dick n'est plus
Dieu va prendre mon pied au cul
Tels sont les vers qui
viennent à l'esprit de Cal Pickford en ce mois de
mars 1982 lorsqu'il apprend la mort de son écrivain préféré.
Mais ce Philip K. Dick qui s'est fait une réputation dans le domaine de
la littérature générale avant de se lancer dans la science-fiction, se
heurtant du coup au refus de tous les éditeurs, n'est pas tout à fait
celui que nous connaissons. Pas plus que cette année 1982 n'appartient à
notre histoire. Dans cet univers parallèle, les États-Unis ont
remporté une victoire éclatante au Vietnam et installe une base sur la
Lune. Nixon, que l'on surnomme volontiers Richard Ier, en est
à son quatrième mandat... Et Dick, visité par un mystérieux
« démiurge », réapparaît sous divers avatars.
Sa mission :
exorciser les démons qui habitent Nixon, supprimer cet univers pour
tenter de lui en substituer un pus viable...
Inutile d'avoir une
connaissance approfondie de la vie et de l'oeuvre du
« héros » mis en scène : au-delà du brillant pastiche, à la
fois tendre et drôle, on se prend à savourer ici un authentique roman
dickien qui serait resté inédit !
[Quatrième de couverture]
Un homme nommé Chaos, de Jonathan LETHEM (1995) |
Y a-t-il quelqu'un
qui se souvienne ?
C'est l'amnésie
générale à Hatfork et à Petite-Amérique, dans le désert du
Wyoming. On croit se rappeler qu'une catastrophe s'est produite, il
y a quelques années. Mais quand, au juste ?
Et si c'était une
légende ? Ou une gigantesque arnaque mitonnée par Kellogg pour
justifier le rationnement alimentaire ? Kellog, le dictateur
local qui impose sa loi en contrôlant les rêves nocturnes de ses
concitoyens...
Pour Chaos, un seul
moyen de le savoir : fuir, aller voir ailleurs.
Un long périple à la
recherche de sa propre identité, en compagnie de Melinda, une
fillette couverte de poils, va le conduire jusqu'au coeur d'un
labyrinthe à ciel ouvert, dans un San Francisco dévasté.
Voyage onirique dans
l'imaginaire foisonnant de Jonathan Lethem : loufoque et
bizarrement logique, déroutant et désopilant... Bref,
jubilatoire !
[Quatrième de couverture]
Extrait (de la page 218) :
Le fait de
penser à elle, ici, de savoir qu'elle réclamait sa présence, lui
serra le coeur, douloureusement. Il voulut objecter que c'était
impossible, qu'elle ne pouvait éprouver un sentiment de durée
entre ses visites, puisqu'elle n'existait pas en dehors de lui,
qu'elle apparaissait à la demande.
Mais objecter
cela revenait à admettre qu'elle n'était pas réelle, que Cale
n'était pas réel. Qu'ils n'étaient tous deux que des souvenirs,
des rêves éveillés, sans matérialité. Et il ne voulait pas
admettre cela, il ne voulait pas le croire.
Au moment même
où ces pensées lui venaient, Cale commença à disparaître.
Mysterium, de Robert Charles WILSON (1995) |
Tout allait bien à Two
Rivers, cette petite ville du Michigan. Tout
allait bien, c'est-à-dire qu'il ne s'y passait pas grand-chose. Jusqu'au
jour où le gouvernement y installe cette espèce de base, sur le site de
l'ancienne réserve indienne. Usine d'armement ? Laboratoire de
recherches ? Au début, on a pensé que ça ferait redémarrer
l'économie, que ça créerait des emplois. Mais non. Le personnel arrivait
par camions, était parqué dans des baraques, ne se mêlait pas à la
population. Bizarre... Inquiétant, même.
Et puis, ce soir-là... Un immense éclair dans le ciel. L'orage ?
Non, ce n'était pas la saison. Le lendemain, ébahis, les habitants de
Two Rivers découvrirent qu'ils étaient coupés du monde. Leur ville se
terminait net, en bordure de forêt. C'est alors qu'apparurent les
avions. De vieux coucous de la dernière guerre...
[Quatrième de couverture]
[Extrait d'une conversation électronique nocturne du 23 avril 1999, reproduit avec l'accord de P.-P.]
Remarques : Philip K. Dick award, 1995 (Pierre-Paul se souvenait bien).Inner City , de Jean-Marc LIGNY (1996) |
« ;Au
secours ! » crie Maze quand son corps explose.
Soudain, un visage
émerge du néant. Maze le reconnaît : c'est lui-même. Son propre
clone perdu dans l'abîme virtuel. La Réalité Profonde, là où
finissent par s'enliser les Inners hallucinés qui ont débridé leur
console. « Allons, se rassure-t-il, Maya va me recréer. »
En effet, Mens Sana,
spécialisé dans la récupération des Inners en détresse, a décidé
d'intervenir et réussit à contacter Kris, une brune longue et
souple. Mais il n'y a plus aucune trace de Maze en cyberspace. Il a
quitté la Haute Réalité. Kris arrivera-t-elle à temps pour le
réanimer ? Réussira-t-elle à lui faire réintégrer son corps
avant que son coeur ne cesse de battre ?
En ce
XXIo siècle,
le virtuel a supplanté le réel. Un monde où l'on se déplace à des
vitesses folles, où l'on joue avec sa propre identité. Où l'on
s'aime, même. Au risque de se perdre à jamais.
[Quatrième de couverture]
Remarques : Grand Prix de l'Imaginaire 1997.Les défenseurs (F.A.U.S.T., vol. 2), de Serge LEHMAN (1996) |
Il n'y a que deux possibilités, déclara Lorraine au bout d'un moment. Soit on admet que tout ce que nous avons vécu ensemble — tout ce qui nous est arrivé depuis que nous nous sommes réveillés ici — n'était qu'une illusion... Solitude, les injections, la façon dont nous nous sommes transformés, ce que nous avons appris à faire : rien de tout cela n'était réel. Dans ce cas, la disparition de l'infirmerie pourrait signifier que nous commençons à réintégrer la réalité - même si le phénomène nous apparaît sous une forme hallucinatoire.
Le dixième cercle, de Guy THUILLIER (1999) |
Paris, 2099. Dans une
société au bord de la guerre civile et de la catastrophe écologique,
Arthur, jeune biocybernéticien en mal de sensations fortes, trompe
son ennui en plongeant toujours plus bas dans les Univers virtuels,
jusqu'à l'enfer de violence du neuvième cercle. Mais des phénomènes
étranges sapent son morne quotidien : hallucinations, objets
familiers qui se détraquant, crises de prescience... La réalité
semble se défiler autour de lui — jusqu'au jour où il échoue sur le
monde de Dunyah.
Qui se cache derrière cet
Univers plus vrai que nature ? Pourquoi le patron d'Athur
s'intéresse-t-il tant aux élucubrations mystiques d'une secte de
pirates cybernétiques qui prophètisent la fin du monde ? Alors
que s'organisent les élections présidentielles européennes, Arthur,
à la recherche de l'incroyable vérité, s'engage, d'un cercle à
l'autre, dans une quête initiatique qui le mènera aux confins de
l'illusion et de la réalité.
[Quatrième de couverture]
Nouvelles |
Ces gens-là, de Robert HEINLEIN (1941) |
Un homme dans un hôpital
psychiatrique, persuadé que le monde est truqué autour de lui et que tous
ceux qu'il côtoient lui jouent la comédie... Est-il besoin d'en dire plus ?
Them, traduction : Michel DEUTSCH
in des anthologies composées par Jacques SADOUL : Les
meilleurs récits de Unknown, J'Ai Lu no 713, 1976 ;
Anthologie de la littérature de science-fiction, Ramsay, 1981 ;
Une histoire de la science-fiction - 2 (1938-1957 l'âge d'or), Librio
no 368, 2000.
Les Zoros de la guerre, de Gene WOLFE (1970) |
Les Zoros, surnom des ORganismes Opérationnels Simulés, sont des êtres quasi-humains artificiellement créés et optimisés pour la guerre. Au milieu d'une compagnie de Zoros en opération dans la jungle contre l'ennemi, un journaliste, incognito...
Remarque : La quasi-totalité de la nouvelle est consacrée à la description des Zoros, de leur personnalité, et à la situation du journaliste. Seule la fin évoque (irrésistiblement) certaines situations rencontrées chez Dick.Entre parenthèses, de Christine RENARD (1977) |
Espérange a 70 ans, dont 50 passés en tant qu'ethnologue au service de la Transpatiale. Mais un soir elle apprend qu'elle n'a en fait que 20 ans et que le demi-siècle écoulé n'était qu'une simulation, une des épreuves d'entrée à la Transpatiale...
Dans la chambre d'hôpital, d'Alain DORÉMIEUX (1978) |
La substitution, de Robert SILVERBERG (1982) |
En une seconde, Hilgard, célibataire endurci, propriétaire d'une galerie d'art à New York, se retrouve publicitaire et marié... Premier souci : comment réagir face à cette inconnue qui est sa femme ?
Frappe, ordure, frappe, de Joël COUTTAUSSE (1986) |
Un monde dirigé par des super-ordinateurs, où les dirigeants officiels ne sont que des pantins médiatiques, dont la secte des Émules de Dick est persuadée qu'ils ne sont que des simulacres !
in Superfuturs, anthologie réunie par Philippe CURVAL, Présence du Futur no 427, Denoël, 1986, ISBN : 2-207-30427-2Des nouvelles de D-Street, d'Andrew WEINER (1986) |
Certaines personnes disparaissent et le souvenir de leur existence semble s'effacer de tous les esprits...
The news from D-Street, traduction : Pierre K. REY, in Univers 1988, anthologie périodique dirigée par Pierre K. REY, J'Ai Lu no 2354, 1988, épuisé. ISBN : 2-277-22354-9Le ParaDick | ...est hébergé par |
Mis à jour le 9 avril 2006
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