SA RÉALITÉ
SES BUTS
SES PROBLÈMES
Le voyage spatial est un des défis actuels de l'humanité. En un tout petit siècle, aprés avoir maitrisé le vol atmosphérique, l'homme gagne l'espace en 1961.
La première chose que je souhaite dire ici est que le voyage spatial est aujourd'hui une réalité effective, il ne relève plus de l'anticipation. Nous sommes lancés dans cette voie, et tout ce qu'elle implique, et nous ne nous arrêterons pas là. Prenons-en conscience pour penser le voyage spatial de manière intelligeante. Dans combien de temps l'homme marchera-t-il sur Mars ? Et plus loin encore ? Je n'en ai aucune idée, mais je suis sûr que ça viendra.
Ainsi que je le dis dans le thème « Mars », nous savons maintenant que la vie de la Terre elle-même aura un terme.
Peut-être sommes-nous d'ailleurs en train de le précipiter. Partant de là, sachant que les débuts du voyage dans l'espace sont maîtrisés, peut-on envisager sérieusement que l'homme se laissera crever sur la Terre ? La première raison n'est ni plus ni moins qu'une question de survie de l'espèce humaine.
Le deuxième but fondamental pourra être la recherche de la vie dans l'Univers. Il s'agit d'une question essentielle de l'homme : « sommes-nous seuls dans l'Univers ? », qui entraine des conséquences religieuses et scientifiques gigantesques. Je crois pour ma part que de tels événements entraineraient une modification massive et gobale du comportement humain.
On le voit donc, le voyage spatial n'est pas qu'un simple fantasme, mais le support de problèmes essentiels.
On peut distinguer deux types de problèmes : ceux qui relèvent purement de la technique, et ceux qui relève des capacités humaines
Du point de vue technique, il faut bien constater que malgré les progrès fulgurants réalisés en quelques 40 ans, le voyage spatial en est à ses balbutiements. Car soyons réalistes : ça n'est pas en voyageant à quelques millions de km que l'humanité trouvera où s'établir, ni la vie extraterrestre. Nous gravitons simplement dans la toute proche banlieue de la Terre, et nous sommes totalement perdu dans une galaxie secondaire de l'Univers. Il nous manque donc une quantité énorme de connaissances à acquérir pour réaliser un voyage spatial ne serait-ce qu'hors du système solaire.
Actuellement, le voyage à trés grande distance est inenvisageable pour trois raisons : une vitesse maximum imposée par les lois physiques de l'Univers (la vitesse de la lumière), le gigantisme des distances, et la ridicule durée de la vie humaine.
Si on prend successivement ces trois raisons pour piste de recherches :
la vitesse de la lumière semble être une donnée physique incontournable de l'Univers connu. Il est donc illusoire de travailler dans cette voie et d'éspèrer un jour dépasser cette vitesse.
La question des distances peut paraitre plus intéressante. En effet, il est probable qu'un des grands domaines de recherche du XXIo siècle portera sur la structure de l'Univers et son organisation spatiale. De trés nombreuses choses restent à ce jour inconnues. Ainsi, il n'est pas impossible que le voyage spatial, entrainant une révolution sociologique, doive d'abord passer par une révolution scientifique qui boulersera peut-être toutes nos données sur la forme exacte de l'Univers. La question des distances pourrait, dans ce cadre, être remise en cause. Mais bien sûr, il s'agit là de pure anticipation.
Il reste à envisager les problèmes relevant de
l'adaptation
humaine : La durée de la vie humaine augmente naturellement de
manière constante, mais il est probable qu'elle stagnera
relativement rapidement. Les produits gériatriques miracles et
processus de rajeunissement relèvent plus de la fiction que de la
science (pourrait-on envisager de stopper le vieillissement des
cellules humaines ?). N'espérons donc pas vivre jusqu'à 350 ans,
ce serait stupide et surtout inefficace pour le voyage spatial,
de toute façon bien plus long que ça.
Mais la conservation stagnante de la vie humaine, voilà
un domaine envisageable, dans lequel l'homme a déjà fait ses
premiers pas. La congélation ou cryogénisation de la vie humaine
est un truc bien connu des auteurs de SF pour permettre à leur
héros de voyager dans l'espace. Mais à l'heure actuelle, nous
savons parfaitement congeler certaines formes de vie organiques
et les ramener indemnes à un stade actif (l'expérience est
concluante par exemple sur des scorpions, ou encore sur les
organes humains). Certes elle ne l'est pas encore pour le cerveau
humain, or c'est bien lui l'essentiel. Mais la chose est
techniquement envisageable.
Enfin, on peut regarder les problèmes posés par
l'adaption de l'homme à un séjour prolongé dans l'espace. Ceci
concerne aussi bien des questions physiques (inactivité
musculaire dûe à l'apesenteur, influence de l'environnement
spatial sur tout un tas de fonctions de l'organisme humain) que
psychologique (résistance à l'isolement, au confinement, à des
conditions de vie étrangères et difficiles, mais aussi capacité
d'adaptation et de survie). Il est intéressant de savoir que tous
ces problèmes intéressent de près les chercheurs et astronomes de
tous les pays qui participent à la conquête spatiale. Qui n'a vu
les expériences faite sur la reproduction des salamandres en
milieu spatial dans la station MIR ? Ou encore un de ces braves
russes ou américain pédaler comme un forcené en apesenteur, à
plus de 400km de la Terre, pour tester la résistance humaine à
l'effort physique en milieu spatial ?
Et vous croyez vraiment qu'ils font tout ça pour rien ?
© Julien Mahoudeau
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Dern. modif. 02 octobre 2002 à 15h45.
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