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A Scanner darkly (écrit en 1975, publié en 1977)

Résumé  

      Bob Arctor est un toxico. Il partage sa maison avec deux autres toxicos, Luckman et Barris. Il est amoureux de Donna, qui deale.
     Fred est un agent de la brigade des stups. Nul ne connait son apparence, protégée comme celle de tous ses collègues par un « complet brouillé ». Il est donc l'unique personne à savoir que Bob et Fred ne sont qu'une seule et même personne.
     Pour Fred, la vie se complique singulièrement le jour où son chef le charge d'espionner ce Bob Arctor décidément bien suspect et dénoncé comme tel par un de ses proches.
     Et la drogue à laquelle il est accro n'est autre que la Substance Mort, qui vous crame le cerveau.
     Rien d'étonnant donc à ce que petit à petit sa vie entière passe hors de son contrôle et bascule dans le cauchemar éternel.
    
     « Un roman poignant et pathétique où Dick va au bout de sa démarche désespérée... » -- Stan BARETS in Le Science-fictionnaire, T. 1.
     « ... probablement le chef-d'oeuvre de Philip K. Dick, certainement son livre le plus abouti, celui où s'exprime le mieux son art de distordre insidieusement le monde des apparences et de l'insérer dans le vécu. » -- Philippe CURVAL in LE MONDE du 21 juillet 1978.
     « ... Substance Mort n'est pas un roman de S.F. : plus qu'un document sur notre époque, c'est un très grand roman.
     Cet ouvrage est à mon sens un des plus beaux, des plus authentiques, des plus émouvants qu'il ait écrit. Entièrement dépouillé d'artifice ou de recherche littéraire, Dick l'a littéralement écrit avec ses tripes. Une très belle oeuvre. [...] » -- Antoine GRISET in LE MAGAZINE LITTÉRAIRE n° 140 de septembre 1978.
      « magnifique, bouleversant, atrocement déchiré et douloureux, et en même temps d'une drôlerie incroyable, à en pouffer tout seul, sans retenue. » -- Paul BORRELLI dans un texte sur Dick en général et ce roman en particulier.
      « roman d'une infinie tendresse pour les personnages qu'il met en scène. [...] On ne referme pas ce livre : on pousse une porte : elle claque derrière nous, avec un grand bruit qui résonne. » -- Pierre PELOT dans sa critique parue dans FICTION n°293.


Remarques  
       British Science-Fiction Award 1979.

Une page  

    Comment est Donna quand il n'y a personne pour l'observer ?
    La fille douce, super-douce que je connais se transforme-t-elle instantanément ? L'astuce devient-elle sournoiserie ? Serai-je le témoin d'un changement qui fera sauter mes fusibles ? Chez Donna, Luckman, ou aucun de ceux qui me sont chers ? Voire chez un chien ou un chat favori, pendant qu'on est sorti... imagine ton chat en train de vider une taie d'oreiller puis d'y fourrer tous tes objets de valeur : pendule électrique et radio de chevet, rasoir, tout ce que la taie peut contenir ; c'est un tout autre chat qui écume ta maison quand tu n'es pas là ; il te pique tout et va le mettre au clou ; il allume tes joints ou se met à marcher au plafond ; il appelle des gens par l'interurbain histoire de saler ta note de téléphone... et Dieu sait quoi. Un vrai cauchemar, un monde inquiétant de l'autre côté du miroir, l'envers terrifiant d'une ville normale, avec des créatures méconaissables qui rampent dans les coins ; Donna à quatre pattes en train de manger dans la soucoupe des bêtes... tous les trips psychédéliques que tu peux imaginer : les plus sauvages, les plus obscurs, les plus horrifiants.
    Pendant qu'on y est, qui te dit que Bob Arctor ne se lève pas la nuit pour faire ce genre de truc ? Il a des rapports sexuels avec le mur ; les freaks les plus bizarres font leur apparition, toute une bande de types qu'il n'a jamais vus auparavant ; ils ont des têtes qui tournent à 360 degrés, comme les hiboux. Les micros cachés surprendront les moindres détails de leurs complots déments pour faire sauter les toilettes messieurs de la station-service Standard en remplissant la cuvette des W.-C. de plastic — Dieu sait dans quel but conçu par leus cerveaux carbonisés. Et ça recommence peut-être toutes les nuits pendant qu'il croit dormir — et le jour quand il se croit sorti.
    Bob Arctor pourrait bien en apprendre plus long à son propre sujet qu'il n'est prêt à le supporter, et plus qu'il ne le désire à propos de Donna et de son petit blouson de cuir, de Luckman et de ses fringues sophistiauées,et, oui, même de Barris — peut-être que Barris s'endort quand personne n'est là, et qu'il dort jusqu'à ce que quelqu'un soit de retour.

[p. 148 de l'édition Présence du Futur] 

Commentaire de l'auteur  
       [...] Je voulais coucher sur le papier le souvenir des gens que j'y avais connus. J'ai écrit ce livre pour conserver ce souvenir et pour dénoncer la drogue, car je l'avais vue tuer tant de gens que je me consacrais désormais à prêcher l'évangile de ses périls. J'avais vu mourir trop de monde...[...]

[commentaire complet]

Publications françaises  
  • Présence du Futur n°252, Denoël, 1978 [trad. Robert LOUIT] ISBN: 2-207-30252-0
  • Folio SF n° 25, Gallimard, septembre 2000 [trad. Robert LOUIT (traduction retouchée)] ISBN: 2-07-041577-5
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