Canada Dick

        Une liste d'oeuvres qui m'ont semblé avoir été de plus ou moins loin inspirés par Dick ou traitant DU thème dickien (essentiellement la réalité truquée, accessoirement la définition de l'humain). Bref, on peut supposer que sans Dick, ces oeuvres n'eussent généralement pas été créées, ou très différemment. Pour ceux qui veulent continuer l'aventure...
Toute suggestion est la bienvenue pour compléter cette page !
ROMANS NOUVELLES FILMS


Films

 

L'Échelle de Jacob, d'Adrian LYNE (1990)
Scénario: Bruce Joel RUBIN

Affiche L'Echelle de Jacob

      Jacob Singer, un postier vétéran du Vietnam, est victime d'étranges flashbacks qui concernent son temps au Vietnam et son premier mariage, marqué par la mort de son fils. Il voit aussi régulièrement d'étranges figures démoniaques qui le persécutent. Il finit par ne plus trop savoir où est la réalité, il se demande s'il est fou...


Remarque : Revu en mai 2001. Un film sombre, assez angoissant et dérangeant. Je trouve qu'il fait assez bien monter, chez le spectateur, le malaise que l'on doit ressentir quand on n'arrive plus à distinguer la réalité du rêve, de l'hallucination... J'en suis néanmoins sorti avec un sentiment d'inachevé, de confusion, sans arriver à déterminer si j'avais fait mienne la confusion de Jacob Singer ou si mon subconscient tentait d'attirer mon attention sur quelque défaut du film... ;-)
      Affiche/Jaquette trouvée sur le site MovieCovers.

Liens : (anglophone = anglophone, francophone = francophone)
anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.


 

Nirvana, de Gabriele SALVATORES (1997)
Scénario: Pino CACUCCI, Gloria CORICA et Gabriele SALVATORES

affiche Nirvana

      2005. Jimi est concepteur de jeux video pour la Okosama Starr. Il n'a plus que quelques jours pour livrer sa dernière création, Nirvana. Mais son héros, Solo, accède à la conscience suite à une infection virale. Ne supportant pas l'absurde de sa condition, il supplie Jimi de l'effacer. Jimi doit par conséquent pénétrer la banque de données d'Okosama Starr afin d'y détruire la copie de Nirvana qui s'y trouve... Mais on n'entre pas comme on veut dans le système d'une multinationale, et Jimi par à la recherche de spécialistes du cyberespace.

Mon opinion :
      Bon film authentiquement cyberpunk, qui ne se contente pas d'utiliser la SF comme prétexte, par exemple à l'action (qui est présente, mais minime). Visuellement inventif, avec des passages de comédie légère (essentiellement les mésaventures de Solo, excédé d'être confronté à la même séquence de jeu, ou essayant de faire comprendre la vérité à ses camarades personnages de jeu). La réalité de Jimi est mise en doute, sans insister, sans pathos.
Merci à Étienne d'avoir « découvert » ce film !

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anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.
anglophone Le synopsis du film [version WebArchive] présent à l'époque sur le site officiel.
francophone Au bout du bout du monde [Version Archive], la critique signée Marc Toullec parue dans Mad Movies no 107, mise en ligne sur Cinéma fantastique, un site abandonné à lui-même...


 

Ouvre les yeux, d'Alejandro AMENÁBAR (1997)
Scénario: Alejandro AMENÁBAR et Mateo GIL

Affiche Ouvre Les Yeux

      Curieux film espagnol passé à peu près inaperçu, dans lequel César, un jeune Don Juan bourré de fric, le visage masqué pour une raison inconnue, raconte petit à petit à un thérapeute ce qui l'a conduit dans cette unité carcérale d'un hopital psychiatrique. L'histoire étant donc contée de son point de vue, le spectateur participe à sa perte de contrôle sur la réalité et ne parvient plus à faire la différence entre rêve, réalité ou fantasme d'un cerveau malade.
      César est un peu vain et vide pour qu'on s'y intéresse vraiment, mais la perplexité croît néanmoins si l'on essaie de faire la part des choses. Et même un connaisseur de l'oeuvre de Dick comme moi a pu être surpris par l'explication finale, tant les pistes ont été brouillées auparavant.


Remarque :  Sorti en France le 18 novembre 1998.
      Il existe un remake américain réalisé par Cameron Crowe, avec Tom Cruise : Vanilla sky, sortie américaine/asiatique/australienne en décembre 2001 et européenne en Europe.
      Affiche/Jaquette trouvée sur le site MovieCovers.

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anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.
francophone Une critique : celle de Fred Thom sur La Plume Noire.


 

Dark City, d'Alex PROYAS (1998)
Scénario: Alex PROYAS, Lem DOBBS et David S. GOYER

Affiche Dark City

       « Un homme se réveille brutalement dans une salle de bain grise et froide. Il ne reconnaît pas son visage dans le miroir, ni le cadavre de la jeune femme qui trône dans la chambre voisine. Il ne connaît pas ce Dr Schreber qui lui téléphone pour l'avertir d'un danger. Il ne connaît pas ces « Étrangers » qui cherchent à l'éliminer en le pourchassant dans toute la ville, ni même cette belle femme qui prétend être sa compagne. Errant dans la cité où jamais le jour ne paraît, il ne comprend pas non plus pourquoi, à chaque coup de minuit, toute la population s'endort et pas lui, pourquoi les immeubles changent de forme, naissent, disparaissent, pourquoi les gens changent de cadre de vie et d'identité avec les souvenirs d'un autre. Est-il ce serial-killer que poursuit l'inspecteur Bumstead ou un danger pour les « Étrangers », car doté du pouvoir « d'harmoniser » ? Est-il tout cela à la fois ? Ou tout cela n'est-il qu'un souvenir implanté ? »

Rafik DJOUMI in Mad Movies no 113 (mai 1998).

Mon opinion :
      Ah ! Dark City ! Sans doute le film le plus dickien dont j'ai connaissance. L'influence de Dick est reconnue et évidente, on pense entre autres au Temps désarticulé (le décor banal d'une ville américaine des années 50, qui n'est qu'un décor), à la nouvelle Rajustement (la réalité changée à minuit)... On y trouve à la fois, donc, ce doute sur la réalité, et une réflexion sur la définition, la nature de l'humain. Et une narration, bien que centrée sur un personnage principal, qui adopte parfois le point de vue d'autres personnages. Dans un décor inquiétant, noir, inquiétant, oppressant. Il y a sûrement quelques défauts, va, mais j'ai pas envie d'y penser !

Remarque : Sorti en France le 20 mai 1998.

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anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.
francophone WebArchive d'une interview d'Alex PROYAS paru sur le site de Science-Fiction Magazine.
francophone WebArchive de la critique d'Olivier Séguret parue dans Libération.
--> francophone La critique complète de Rafik Djoumi parue dans Mad Movies et dont je donne un extrait ci-dessus, est disponible sur le site d'Arnaud Philippe.


 

The Truman show, de Peter WEIR (1998)
Scénario: Andrew NICCOL

Affiche The Truman Show

      Truman Burbank, trente ans, n'a jamais quitté Seahaven. Il ignore qu'elle n'est pas réelle, mais un décor fabriqué de toute pièces, et que tous les « habitants », y compris ses collègues, ses voisins, sa famille, sa femme... ne sont que des acteurs. Il ignore aussi que tous ses gestes sont captés par une armada de caméras (cachées). Sa vie est en effet, depuis sa naissance, le sujet d'un show télévisé...


Remarques :

      Je l'ai vu, finalement, et cela a confirmé mon impression donnée auparavant ici-même : l'idée de base est quasiment identique à celle du roman Le temps désarticulé. On peut même y déceler certains autres « emprunts » : ainsi une captation accidentelle d'un message radio parlant de lui contribue fortement à mettre la puce à l'oreille de Ragle Gumm, euh, pardon, de Truman Burbank...
      Cette situation de base est intelligemment exploitée et traitée, le film est distrayant, et ne manque pas en même temps de proposer au spectateur une réflexion sur l'image, le pouvoir de la boîte à images et la tendance naturelle à ne pas remettre en cause la perception de ce qui nous entoure.
      Sorti en France le 28 octobre 1998.

Liens : (anglophone = anglophone, francophone = francophone)
anglophone Le site officiel.
anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.


 

eXistenZ, de David CRONENBERG (1998)
Scénario: David CRONENBERG

Affiche eXistenZ

      Dans un avenir proche, une nouvelle génération de jeu qui se connecte directement au système nerveux a vu le jour, grâce à Allegra Geller. Mais lors de la séance de présentation du jeu, un fanatique tente de la tuer. Allegra est sauvée par Ted Pikul, jeune stagiaire en marketing. Ensemble, ils doivent fuir, y compris dans la réalité virtuelle du jeu.

Remarques :
      Interdit aux moins de 12 ans. Sorti en France le 14 avril 1999.
      À noter un clin d'oeil à Philip K. Dick lorsque la caméra s'attarde un court instant (juste ce qu'il faut pour que les connaisseurs le repèrent sans gêner les autres) sur une boîte de nourriture Perky Pat.

Liens : (anglophone = anglophone, francophone = francophone)
anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.
. francophone  une autre, parue dans Mad Movies, reproduite sur le site d'Arnaud Philippe.


 

Matrix, de Andy et Larry WACHOWSKI (1999)
Scénario: Andy & Larry WACHOWSKI

Affiche Matrix

      Un hacker découvre que ce que lui et tout le monde prennent pour la vie n'est qu'une simulation électronique gérée par une cyber-intelligence malveillante qui, à l'aide de machines qu'elle a construites, a asservi l'humanité, dont elle se sert comme source d'énergie. Il est recruté par la Résistance, grace à laquelle il s'échappe de la simulation...


Remarques :

      Sorti en France le 23 juin 1999.
      Un film impressionnant par ses scènes d'action et ses effets spéciaux. Ne pas s'attendre à trop de profondeur : même si les dialogues sont parfois explicitement dickiens ( « [Matrix est] ce sentiment que tu as eu toute ta vie. Ce sentiment que quelquechose n'allait pas avec le monde.[...] On t'a mis ce monde devant les yeux pour te cacher la vérité. » explique Morphée à Neo au début du film. Puis plus tard « Qu'est-ce que la réalité ? Comment définis-tu la réalité ? Si tu veux parler de tes sens, de ce que tu touches, goûtes, sens ou vois, alors tout ce dont tu parles sont des signaux électriques interprétés par ton cerveau. »), cela ne va pas bien loin, tout cela n'étant guère que prétexte à des scènes d'action époustouflantes sur un scénario à la trame usée (bien sûr, un traitre, bien sûr un happy end après le combat final entre le héros et le plus méchant des méchants, bien sûr les vilaines machines robots ont une forme antipathique proche de celles des insectes ou méduses, etc...).

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anglophone Le site officiel.
anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.
francophone  Une chronique, parue dans Mad Movies, reproduite sur le site d'Arnaud Philippe.


 

Passé virtuel, de Josef RUSNAK (1999)
Scénario: Josef RUSNAK et Ravel CENTENO-RODRIGUEZ

Affiche Passe Virtuel

      Adaptation du « Simulacron III » de Joseph GALOUYE, on peut donc lire la présentation de ce roman pour un résumé ! Sinon, euh... Je l'ai vu il y a quelques semaines seulement et je suis obligé de me gratter la tête pour m'en souvenir. Le film manque d'ambition, de rythme, de charisme, et on le suit (enfin, je l'ai suivi) d'un oeil distrait, à la limite de l'ennui, quoi...


Remarques :

      Sorti en France le 18 août 1999.

Liens : (anglophone = anglophone, francophone = francophone)

anglophone Sa fiche sur l'Internet Movie DataBase.


 

Cypher de Vincenzo NATALI (2002)
Scénario: Brian KING

Affiche Cypher

      Un homme devenu espion industriel pour changer de vie se retrouve embringué dans, semble-t-il, une machination ayant pour but de lui laver le cerveau...


Remarques :

      Sorti en France le 26 mars 2003.
      Affiche trouvée sur le site MovieCovers.

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francophone Le site officiel.
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Eternal sunshine of the spotless mind de Michel GONDRY (2004)
Scénario: Charlie KAUFMAN & Michel GONDRY

Affiche Eternal Sunshine of the Spotless Mind

      L'histoire d'un jeune couple qui s'effrite et dont chacun des membres décide de se faire effacer ses souvenirs de l'autre...


Remarques :

      Sorti en France le 6 octobre 2004.
      Affiche trouvée sur le site MovieCovers.

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