Style littéraire

INTRODUCTION
QUELQUES EXEMPLES

INTRODUCTION

    La question du style littéraire de Dick est en fait un petit peu embarrassante : tout simplement parce qu'il s'agit d'une question de goût, et que le goût ne s'impose pas aux autres. En effet, la littérature est pour moi un art tout à fait particulier, mais un art à part entière. La littérature, en fait l'écrit lui-même, est depuis l'antiquité un patrimoine fondamental de l'humanité.

    À ce titre, elle peut s'apprécier tout comme la peinture, la musique, ou encore la sculpture, en tant que vecteur d'émotions. On est donc plus ou moins sensible au style d'un auteur, tout comme on est plus ou moins sensible au style (il faudrait dire aux styles)de Picasso). Picasso est un génie, mais beaucoup ne sont pas sensibles à son exubérance créatrice, à sa manière de peindre, qui déstabilise. Même si cela peut paraître un peu osé, je dirai qu'il en va de même pour Dick. Le fond est le plus souvent génial, mais la forme ne plait pas à tout le monde.

    Donc, je dis qu'il faut prendre le style de Dick tel qu'il est, comme il est. Pour ma part, vous pouvez vous douter que je l'adore, et que j'y adhère pleinement. Je vais essayer d'en faire voir quelques éléments. Je précise que ceux exposés ici relèvent plus des nouvelles. Dans les romans, ces traits stylistiques se retrouvent, mais à une échelle différente.


QUELQUES EXEMPLES

    Je dirais en premier lieu que le style de Dick se caractérise par la simplicité et la sobriété : la plupart du temps, les phrases sont courtes, et l'auteur n'hésite pas à utiliser de simples mots, sans verbe ni constructions grammaticales, pour certaines de ses descriptions. Il n'y a chez lui quasiment jamais de fioritures ou de palabres inutiles. Cette simplicité est, à mon sens, au service de l'efficacité du récit. Ainsi, dans ses nouvelles, Dick pose sobrement les éléments cadres de l'histoire, mais laisse alors une grande liberté d'imagination à son lecteur.

    Mais cette sobriété de l'écriture ne nuit jamais à la personnalité des héros. Dick leur donne ainsi corps et présence par quelques aspects forts de caractère, par quelques traits physiques rapidement décrits. Bien sûr, les personnages centraux font l'objet d'un traitement plus poussé, se dévoilant au fil des pages, et Dick sait les rendre particulièrement vivants et attachants. On peut remarquer que Dick emploie très rarement la 1ère personne tout au long d'un récit, et se positionne plutôt comme narrateur extérieur. Le « je » est employé sporadiquement pour faire pénétrer le lecteur dans les pensées du personnages, ce qui leur donne d'autant plus de force.

    Les introductions des nouvelles me paraissent, du point de vue du style, très intéressantes. On y trouve quasiment toujours, en quelques lignes, l'essentiel de ce qu'il faut pour démarrer une histoire : une unité de lieu, une unité de temps, le personnage principal, une action ou un dialogue qui seront la base des développements du récit. Dick nous projette en un instant au milieu d'une situation donnée, qui semble immédiatement compréhensible.

    En ce qui concerne le vocabulaire, il vous suffit d'aller voir ce terme dans le glossaire.


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© Julien Mahoudeau

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